Les Cannabinoïdes sont un sont un ensemble de molécules qui agissent par activation des récepteurs cannabinoïdes qui se trouvent à l’intérieur de l’organisme humain. Ils sont obtenus soit par extraction de la plante du Cannabis sativa ou du chanvre indien, soit à partir de substances de synthèse élaborées en laboratoire.

Cette famille de molécules, connue pour ses interactions uniques avec le système endocannabinoïde du corps humain, a ouvert un nouveau champ de recherche médical prometteur. Leur capacité à moduler de nombreuses fonctions physiologiques met en lumière leur potentiel comme outil thérapeutique dans le traitement de nombreuses maladies

Les Phytocannabinoïdes sont d’origine végétale et sont des éléments contenus dans la plante du Cannabis ou issus de la décomposition du THC

Les Cannabinoïdes synthétiques sont des substances dont la fabrication se fait en laboratoire

Les Endocannabinoïdes ou Cannabinoïdes endogènes sont des produits sécrétés par des organismes humains ou animaux

Les différents Cannabinoïdes sont consommés depuis des siècles pour leurs différents effets, notamment le CBD ou le CBN pour améliorer son bien être, la douleur et le stress, ainsi que le THC pour son effet psychotrope. Les cannabinoïdes sont présents dans toutes les variétés de chanvre, les plus connus sont le THC et le CBD ou cannabidiol, le Tétrahydrocannabinol (THC) y est prédominant.

Les 3 types de Cannabinoïdes

Le corps humain et les mammifères sont dotés de récepteurs Cannabinoïdes, qui envoient des messages à toutes les voies de douleurs. Ces substances chimiques peuvent aider à moduler la douleur grâce à l’activation des récepteurs groupés aux protéines G de type Gi/o. Ainsi, elles sont réputées pour leur vertu analgésique.

La composition finale de chaque échantillon végétal ne peut être bien définie pour les Phytocannabinoïdes, contrairement aux Cannabinoïdes synthétiques.

1- Les Phytocannabinoïdes

On dénombre plus d’une soixantaine de Cannabinoïdes végétaux, mais les plus exploités et ayant fait l’objet de nombreuses études sont le THC ou Tétrahydrocannabinol qui fait le bonheur des fumeurs de Marijuana, le CBD ou Cannabidiol, le CBN ou Cannabinol (CBN), le CBC et le CBG. Le HHC est une toute nouvelle molécule du Cannabis découverte en dernier lieu qui serait aussi puissante que la morphine.

Divers types de Cannabinoïde ont été isolés dans d’autres variétés de chanvre grâce à la technique de l’hybridation. C’est le cas du chanvre agricole qui est utilisé essentiellement pour produire des fibres. Il est constitué d’une très petite dose de THC, mais d’une plus grande quantité de CBD et d’autres Cannabinoïdes dépourvus d’effets psychoactifs. De ce fait, le potentiel thérapeutique du chanvre industriel peut être envisagé.

Les Phytocannabinoïdes
Cannabinoïdes synthétiques

2- Les Cannabinoïdes synthétiques

À l’opposé des Phytocannabinoïdes et des Endocannabinoïdes qui sont des dérivés de produits naturels, les produits synthétiques sont créés artificiellement en laboratoire dans le but d’obtenir des résultats spécifiques. Ces molécules ont aussi pour cible les récepteurs du système Endocannabinoïde.

Parmi eux, certains possèdent des propriétés thérapeutiques avérées, dont le mode d’action est identique à ceux qui se trouvent à l’intérieur de la plante de Cannabis et de l’organisme humain. À titre d’exemple, le Dronabinol, le principe actif du Marinol, a été mis au point par des chercheurs pour se diriger vers le récepteur CB1 de la même façon que les Phytocannabinoides, tels que le THC.

D’autres peuvent présenter des risques pour la santé. Près d’une centaine de Cannabinoïdes de synthèse sont recensés, les effets diffèrent les uns des autres. Ils sont représentés sous forme de mixture et sont disponibles sur le marché sous différentes dénominations comme « K2 » et « Spice ».

On a constaté que certaines molécules synthétiques ont la capacité de stimuler totalement les récepteurs Cannabinoïdes, contrairement au THC qui ne les active que d’une façon partielle. Leur puissance peut être multipliée par 200, pouvant parfois induire de graves effets secondaires avec des risques élevés de toxicité, de troubles de la conscience ou du comportement, d’atteintes rénales aigües, d’hospitalisation, etc.

Les opportunités thérapeutiques sont nombreuses, dont certaines sont encore insuffisamment exploitées, mais les études progressent. Divers usages médicaux sur le cerveau ont été divulgués par les chercheurs, particulièrement dans le cadre de la prise en charge de l’épilepsie et des douleurs réfractaires. Toutefois, avec les réglementations qui semblent contradictoires, leur place au sein de l’industrie pharmaceutique demeure encore confuse.

Malgré l’ampleur des potentialités cliniques et commerciales générées, la sécurité ne doit pas être prise à la légère. Des études approfondies menées avec précision doivent être entreprises pour cerner les avantages et les risques que peuvent présenter les molécules actives des Cannabinoïdes.

3- Les Endocannabinoïdes

Les endocannabinoïdes agissent de la même manière que les cannabinoïdes présents dans le cannabis, à l’instar du CBD, CBN, CBG, CBC et du THC. Certains sont naturellement produits par l’organisme, donc endogènes, d’où le nom d’endo-cannabinoïdes.

Le système endocannabinoïdes ou SEC regroupe les récepteurs cannabinoïdes et les endocannabinoïdes associés.

  • Les récepteurs cannabinoïdes

Couplés à la protéine G, les récepteurs cannabinoïdes se divisent en deux groupes, les CB1 et les CB2. Dans la première catégorie, la substance est fortement présente dans le système nerveux central et périphérique, soit dans l’amygdale, le cortex cérébral, l’hippocampe, les nouveaux basaux et dans le cervelet. On peut également la détecter dans la moelle épinière et les terminaisons nerveuses, qui impactent sur la douleur. Les cellules musculaires, le cœur, la rate, les poumons, le système artériel, les os, la peau, l’appareil reproducteur et les articulations peuvent également contenir des CB1. En revanche, les CB2 sont majoritairement localisés dans les tissus immunitaires comme les leucocytes et le thymus, et dans certains organes comme le foie, ainsi que le système nerveux central.

  • Les endocannabinoïdes associées

Ces substances sont dérivées d’acides gras polyinsaturés, dont les plus connues sont l’anandamide et le 2-AG.

Découverte en 1990, l’anandamide ou N-arachidonoyl-éthanolamine est majoritairement présente sur les CB1.

En revanche, le 2-AG est présent à proportion égale dans les CB1 et CB2. Par ailleurs, cette substance est plus présente dans l’organisme que l’anandamide.

  • Autres endocannabinoïdes

A ce jour, les chercheurs ont pu identifier d’autres endocannabinoïdes, mais ils sont présents en faible concentration dans l’organisme et possèdent un court temps de vie. Ils peuvent également s’associer à d’autres récepteurs entrant dans la modulation de la douleur et du stress, tels que les opioïdes. Il s’agit notamment de la virodhamine, du H.E.A, de l’éther de noladine, du N-arachidonyldopamine et de la NADE.

Les endocannabinoïdes jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement de l’organisme de l’ensemble des mammifères, des oiseaux et de nombreux autres animaux qui en contiennent. Ils maintiennent l’équilibre interne du corps, en s’adaptant aux divers changements externes.

Ces substances interviennent notamment dans les fonctions essentielles de l’organisme comme la cognition, la prise de décision, l’apprentissage, la mémoire, les émotions, le stress, la peur, la douleur, la régulation des mouvements corporels, le métabolisme, la fonction cardio-vasculaire… Comme chaque individu est unique, elles interagissent de différentes manières, et à des degrés variés.

Les Endocannabinoïdes

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