Les contres indications du THC

Les médicaments à base de Cannabis présentent de nombreuses contre-indications souvent liées aux constituants des produits, y compris leur teneur en THC, mais aussi aux antécédents médicaux des patients (pathologies cardio-vasculaires, troubles psychotiques, insuffisance rénale ou hépatique avancée).

Un traitement médicamenteux contenant du THC est aussi formellement contre-indiqué durant la grossesse et l’allaitement. Il en est de même chez les jeunes enfants et les adolescents où le THC présenterait un réel danger sur le développement cérébral.

1- Les dangers du THC chez les femmes enceintes et allaitantes

Pour soulager essentiellement les nausées durant leur grossesse, 20% de femmes enceintes Canadiennes et Américaines admettent avoir pris du Cannabis. Un retard de croissance intra-utérine (RCIU) causé par le THC a été attesté par plusieurs expérimentations. Étant donné que le placenta a pour fonction principale d’assurer l’acheminement de l’oxygène et des substances nutritives en provenance de la mère vers le fœtus, ces échanges, mais aussi le développement fœtal, peuvent être perturbés en cas d’exposition à un danger quelconque.

Les véritables dangers encourus par la prise de Cannabis durant la grossesse ont été évoqués à partir d’une recherche réalisée à l’University of Western Ontario et confirmés dans les Scientific Reports.

Le THC, qui est le composé actif du Cannabis, peut franchir la membrane fœto-placentaire. De ce fait, une mère qui prend du Cannabis met en danger son futur enfant.

Une administration continue de Cannabis en fumette chez les femmes enceintes les expose aux accouchements avant terme, mais également à la naissance d’un bébé de faible poids. C’est pour cette raison que le Cannabis est contre-indiqué durant la grossesse.

La traversée des cannabinoïdes vers le lait maternel a été démontrée par une recherche effectuée à San Diego sur 54 échantillons de lait maternel à partir desquels les chercheurs ont pu détecter le THC et le CBD. Du THC d’une teneur de 1ng/ml à 323ng/ml existait au sein de 34 échantillons.

À la suite d’une consommation unique, ce composé psychoactif du Cannabis est présent dans le lait maternel jusqu’au sixième jour suivant l’administration.

Le lait maternel renferme 30 à 50 g/l de graisses. Du fait de l’affinité du THC pour les lipides, il pénètre dans le lait maternel et est excrété petit à petit durant l’allaitement. Le nourrisson ingère une quantité de THC d’environ 0,01 mg/ml qui passe dans son cerveau regorgé de lipides pouvant entrainer des bouleversements sur sa croissance.

2- Les risques du THC chez les adolescents et les jeunes

La prise de Cannabis est en forte croissance chez les adolescents. Au sein du territoire Français, environ la moitié des personnes de 17 ans aurait déjà fumé un joint selon un rapport divulgué en 2016.

L’Académie de médecine était dans l’obligation d’émettre un signal d’alerte face aux conséquences sanitaires désastreuses que le Cannabis peut engendrer chez les sujets jeunes. L’entité a annoncé être contre la banalisation de la prise de Cannabis et rester souciant quant aux jeunes qui débuteraient précocement la consommation à partir de leur douzième année.

En France, 1/5ème des personnes décédées dans un accident de circulation aurait pris du Cannabis. L’académie a de même indiqué que des maladies mentales, y compris la schizophrénie, peuvent être déclenchées par son usage.

Certaines pathologies mentales comme les troubles anxieux, les maladies psychotiques et dépressives peuvent aussi se produire rapidement en cas de consommation de Cannabis.

Le cerveau arrive au terme de son développement autour de 25 ans. De ce fait, les adolescents se trouvent en phase intermédiaire et en plein remaniement de la structure cérébrale justifiant leur sensibilité par rapport aux actions des psychotropes.

Des déficits cognitifs, des troubles physiologiques et comportementaux en liaison avec l’utilisation de Cannabis ont été observés à travers de nombreuses expérimentations. Ces manifestations deviennent de plus en plus dangereuses et permanentes au fur et à mesure que la première prise se déroule très tôt avant la quinzième année, que les prises se fassent continuellement jusqu’à l’âge adulte.

Concernant les troubles de la cognition, la personne a du mal à maintenir son attention, à se concentrer, à mémoriser, à planifier ou à coordonner des tâches précises entrainant la plupart du temps une baisse des performances scolaires.

Prendre du Cannabis peut créer un état de dépendance, induire à une vie sexuelle à risque, aux agressions ou au suicide, mais aussi augmenter l’apparition de problèmes de santé en cas d’usage prolongé comme ceux qui sont engendrés par le tabac, à savoir des affections cardio-vasculaires et neurologiques ou des cancers.

3- Les effets du THC sur le système cardio-vasculaire

Du fait de l’accentuation de la sécrétion des catécholamines qui sont des neurotransmetteurs du système nerveux végétatif provoqués par la consommation de Cannabis, il s’ensuit une augmentation des battements cardiaques au repos due à une vasodilatation pouvant être associée à une arythmie. S’il y a préexistence de lésion coronaire, la défaillance circulatoire du muscle cardiaque peut générer une crise cardiaque ou provoquer une mort subite.

En cas d’utilisation prolongée de Cannabis mélangé à du tabac, des plaques d’athérome se forment pouvant favoriser l’apparition d’artérites des membres inférieurs et notamment de maladies coronariennes qui peuvent évoluer vers un infarctus du myocarde.

La survenue d’infarctus du myocarde est quintuplée avec la prise de Cannabis selon les résultats d’observations cliniques et statistiques divulguées dans le Lancet par Nawrot en 2011 à partir de 36 recherches menées sur environ 50 000 participants. De ce fait, la présence de maladies coronariennes confirmées ou d’autres pathologies susceptibles d’entrainer des complications cardiaques constituent des contre-indications au Cannabis.

4- Les dangers du THC en cas d’antécédents ou d’existence de pathologies cardio-vasculaires, hépatiques ou rénales avancées

Le parenchyme hépatique peut être détérioré par certaines pratiques dangereuses comme un usage abusif d’alcool ou de drogue, mais aussi par des maladies virales attaquant le foie, dont l’hépatite C. Cette destruction peut laisser d’énormes cicatrices permanentes du foie appelée cirrhose. Grâce aux progrès de la médecine, l’intervention du système cannabinoïde dans la cirrhose est prouvée. Ainsi, le développement de pathologies hépatiques, de cirrhose ou de fibrose hépatique peut être lié essentiellement à la fonction des récepteurs CB1.

La gravité de la fibrose due à l’exposition au Cannabis est analysée à partir d’un groupe de personnes souffrant d’hépatite chronique C. Cette expérimentation est effectuée durant une période donnée sur 270 malades n’ayant suivi aucune thérapie. Lors du contact avec le virus, l’évaluation des prises de Cannabis, de tabac et d’alcool a pu être faite par le biais d’une série de questions uniformisées. On a pu subdiviser les patients en 3 catégories à savoir 51% qui n’en consomment pas, 17% qui ne fument qu’occasionnellement c’est-à-dire inférieur à un joint par jour et le reste des usagers réguliers prenant plus d’un joint par jour.

Le degré de sévérité de la fibrose est estimé à partir du score de Metavir réparti en 5 stades. La rapidité d’évolution correspondant au stade de la fibrose et à l’intervalle de temps présumé de la maladie, ainsi que la gravité de la fibrose supérieure ou égale au stade 3 sont les deux éléments de sélection maintenus.

Une exposition quotidienne au Cannabis permettait de prévoir la gravité et la rapidité d’évolution de la fibrose si on tient compte de plusieurs variables. Ces résultats ont été soutenus par une recherche menée aux États-Unis.

Les actions profibrogéniques du récepteur CB1 sont prouvées par ces conclusions se conformant aux autres bilans d’études déjà réalisées. Pour cela, un emploi fréquent du Cannabis est déconseillé chez les sujets atteints d’hépatite virale C.

Différentes études ont suggéré un lien probable entre l’usage du Cannabis synthétique et l’augmentation du risque d’apparition d’une défaillance rénale aiguë due la plupart du temps à une nécrose tubulaire aiguë (NTA), apparemment d’origine toxique.

Une expérimentation menée aux États-Unis parue en 2001 à l’aide d’une étude de cas/témoins a aussi permis d’observer à partir d’un seul ou de plusieurs variables indépendants qu’une exposition chronique au Cannabis (à plus de 100 fois durant l’existence) accroit le risque d’aggravation d’une insuffisance rénale chronique vers une insuffisance rénale terminale.

Par mesure de précaution, le personnel médical se doit de proscrire l’usage de cannabinoïdes chez tout patient ayant un risque élevé de développer des maladies rénales.

5- Le THC provoque-t-il des troubles psychiatriques ?

En Occident, le nombre de jeunes âgés de moins de vingt ans qui prend du Cannabis récréatif est en ascension croissante. Il est surtout consommé pour le plaisir, 5 à 10% des adolescents présentent déjà des problèmes d’accoutumance.

Divers troubles de santé mentale tels que des états anxieux et dépressifs, une confusion mentale jusqu’à l’absence d’envie de vivre et une augmentation du risque de schizophrénie peuvent être déclenchés par la consommation. Au début du XXe siècle, dans le nord du continent Africain, des « psychoses cannabiques » ont été observées chez les usagers réguliers.

Le THC provoquait des déficits d’attention, de mémorisation et des fonctions cognitives supérieures, ont conclu différentes recherches. Ceci peut dépendre de la quantité consommée, de la périodicité, de la durée de la prise, ainsi que de l’âge de début de consommation.

À la suite d’une privation, les troubles peuvent s’estomper, cependant une persistance des déficits est constatée si la première consommation est survenue avant l’âge de 15 ans.

Le « craving » marqué par un besoin intense et incontrôlable de consommer est un signe d’emprise au Cannabis pouvant entrainer des répercussions familiales et socioprofessionnelles majeures.

Après la prise, l’interdépendance du THC, du système endocannabinoïde et des récepteurs Cannabinoïdes CB1 au niveau du cerveau engendre une neurotoxicité à court ou à long terme, ce qui peut perturber le processus de développement du cerveau des adolescents.

a- Déséquilibres mentaux occasionnés par une consommation occasionnelle

Quand le Cannabis est introduit dans l’organisme, l’usager peut éprouver une anxiété intense, voire une forte crise de panique qui tend à disparaitre en même temps que le THC est évacué.

Chez à peu près 15 % des personnes qui ont pris du Cannabis et qui n’ont pas présenté de déficits mentaux, différents signes cliniques de psychose ont été constatés. Parmi eux, des troubles délirants de type paranoïde où le sujet s’imagine être attaqué ou espionné, se méfie de tout le monde et de toute chose ou se sent très important.

b- Maladies psychotiques en cas de consommation chronique

  • Dépression nerveuse

Elle peut être rattachée à de mauvaises performances dans la scolarité et au niveau professionnel, à des problèmes d’ordre légal par rapport à la prise, mais aussi à des prédispositions génétiques qui doivent encore être déterminées. La possibilité de développer une dépression est beaucoup plus élevée chez les consommateurs habitués et chez les sujets dont la première prise a débuté prématurément.

  • États d’anxiété

Ces déséquilibres sont communs chez les usagers du Cannabis d’après quelques observations récurrentes réalisées au sein de la population. Ils peuvent se présenter notamment sous forme de crises de panique qui peuvent perdurer surtout si la consommation est mêlée à la prise d’alcool ou d’autres produits stupéfiants.

  • Déficit motivationnel

C’est une forme de syndrome amotivationnel qui se traduit par une incapacité à éprouver du plaisir, un état d’indifférence voire une insensibilité complète, un désengagement vis-à-vis d’autrui, une impossibilité de prendre ou de réaliser des décisions, un affaiblissement de la faculté mentale, un isolement social, Etc.

  • Prédisposition à la schizophrénie

Entre le Cannabis et les psychoses schizophréniques, la relation va dans les deux sens. Les plus vulnérables aux répercussions du Cannabis sont notamment les personnes qui présentent des maladies mentales et qui prennent la plupart du temps des psychotropes. En effet, il a été constaté que le Cannabis accélère de deux ans et demi la survenue de la schizophrénie chez les schizophrènes.

À lire aussi

Les derniers articles

À bout de souffle ? Testez vos connaissances sur le cardio !

Lire la suite

Comment choisir les huiles essentielles adaptées pour vaincre le stress ?

Lire la suite

Huile de CBD full spectrum

Lire la suite

Partager cet article