Les effets indésirables à long terme du THC

A partir des résultats de nombreuses analyses, l’OMS a rapporté en 2016 que la consommation prolongée de Cannabis entrainerait des répercussions fâcheuses sur plusieurs domaines de la vie. Cela touche particulièrement le bien-être physique et psychique, y compris la vigilance rendant dangereuse la conduite d’un véhicule.

En effet, la prise de Cannabis THC s’étalant sur une longue durée bouleverse le processus de mémorisation et diminue l’attention et la vigilance. D’après une expérimentation parue dans le Journal of American Medical Association, ces déficits de la fonction cognitive continuent de subsister un certain temps après la prise et s’aggraveraient en même temps que la durée d’exposition.

La survenue, mais aussi l’accentuation des pathologies mentales sont favorisées par la prise de Cannabis, en l’occurrence la schizophrénie, dont le risque accroit avec la quantité consommée. De ce fait, l’observance thérapeutique peut être réduite rendant inefficaces les médicaments antipsychotiques.

L’administration d’une quantité infime de Cannabis représente un véritable danger s’il y a des troubles psychotiques en cours affirment plusieurs recherches. Les répercussions du Cannabis sur la progression ultérieure de la maladie psychotique peuvent être occasionnées par des récidives prématurées et répétées. La psychose tend à devenir chronique et des troubles comportementaux avec tendance à la criminalité peuvent survenir en cas d’usage excessif à long terme.

Le danger est d’autant plus grand si la prise est quotidienne, notamment du Cannabis hautement concentré en THC et si le début de l’administration remonte avant l’âge de 15 ans. Cela est d’autant accru en cas d’hérédité et d’existence d’autres expériences douloureuses.

Les risques de dépendance et d’addiction

On parle d’état de dépendance au Cannabis quand une personne ne peut vivre normalement que si elle consomme et qu’elle n’est pas capable d’arrêter, tout en connaissant les répercussions néfastes sur sa santé.

Une augmentation du phénomène d’accoutumance ou de tolérance peut accentuer cette dépendance où le consommateur aurait besoin d’accroitre sa dose dans le but d’éprouver les mêmes sensations initiales. L’addiction se définit comme étant un abus de prise d’une substance malgré les effets nocifs.

Les dépendants au Cannabis peuvent la plupart du temps devenir psychologiquement ou physiologiquement dépendants. Du point de vue psychologique, la dépendance peut être axée sur la recherche d’une dose pouvant être source d’anxiété en cas d’impossibilité à en prendre.

Une dépendance physiologique peut de même se produire en cas d’utilisation répétée et durable. Un syndrome de sevrage modéré peut se développer quand la prise est stoppée brusquement. Le sujet peut de ce fait s’emporter facilement, devenir anxieux, avoir des douleurs gastriques et une hypersudation, perdre l’envie de manger et présenter des problèmes d’insomnie. Après une semaine, ces manifestations peuvent s’estomper, sauf pour les insomnies qui peuvent persister pendant un certain temps.

L’état de dépendance et le syndrome de sevrage ont été démontrés il y a dix ans. On recense 3% des adultes aux Etats-Unis répondant aux éléments de référence sur la dépendance au Cannabis d’après l’expérimentation de l’Epidemiologic Catchment Area (ECA).

Ceci a pour conséquence une consommation chronique et durable, ainsi qu’un accroissement des répercussions dangereuses sur la santé. La survenue de la dépendance est en relation avec les doses prises, les intervalles et la durée d’exposition, mais également avec des éléments prédisposant chez les adolescents et les jeunes, ainsi que chez les patients souffrant de troubles psychotiques.

Le développement de pathologies cardio-vasculaires

Les répercussions cardiaques du Cannabis ne sont plus à démontrer. Elles peuvent se manifester par une défaillance d’irrigation du muscle du cœur, des troubles du rythme cardiaque ou encore une rupture de la circulation sanguine au niveau du cerveau.

A partir de 1960, la revue scientifique a divulgué que l’infarctus du myocarde est la principale complication cardio-vasculaire engendrée par la consommation de Cannabis.

Des résultats d’études remontant à l’an 2000 ont constaté des événements de morts soudaines par atteinte cardio-vasculaire confirmés par les rapports d’autopsie, de bilans toxicologiques sanguins et urinaires. Les infarctus du myocarde sont la source principale des décès avec absence de lésions coronariennes. Cependant, la liaison de ces crises cardiaques avec la consommation excessive de Cannabis ou d’autres substances psychotropes était jusque-là encore ignorée.

Suite à une exploration médico-légale complète menée sur deux éventualités de morts soudaines, on a noté que le décès est dû à un trouble du rythme par tachycardie ventriculaire sur une cardiomyopathie dilatée et à une insuffisance cardiaque globale en rapport avec une forte consommation de stupéfiants.

Diverses pathologies cardio-vasculaires peuvent être rencontrées comme une tachycardie sinusale, une fibrillation atriale paroxystique, des asystolies ou pauses cardiaques et des cardiomyopathies.

Une expérimentation réalisée en 2003 sur 39 personnes en utilisant du Cannabis fumé ou du THC en perfusion comparée à un placebo a reportée des cas de malaises syncopales posturales prédisposant à l’apparition d’AVC.

Est-ce que le THC en fumette accroit le risque de survenue d’un cancer des poumons ?

Le CIRC ou Centre International de Recherche sur le Cancer n’a pas estimé jusqu’à présent l’impact du THC qui est la molécule active du Cannabis. Pour les usagers Français, le Cannabis est majoritairement roulé en joint puis fumé. La réaction de la combustion implique une inhalation de produits nocifs par le tissu pulmonaire pouvant engendrer des anomalies au niveau des voies aériennes inférieures comme un développement de cancer pulmonaire ou d’inflammation chronique bronchique. Il est à noter qu’une émanation d’un joint renferme environ sept fois plus de monoxyde de carbone et de goudrons par rapport à trois à six cigarettes présentes sur le marché. Les goudrons et ses dérivés font partie des agents carcinogènes du groupe 1 selon la catégorisation du CIRC.

A partir de 19 expérimentations, diverses analyses statistiques et synthétiques menées aux Etats-Unis en 2006 ont permis de constater un risque élevé de multiplication des cellules malignes en liaison avec le goudron se dégageant du Cannabis, ainsi que la manière de prendre le joint (une aspiration intense et une sauvegarde plus continue de la fumée dans les voies respiratoires).

Le risque de survenue d’un cancer pulmonaire est doublé chez les usagers prenant une dose élevée de Cannabis allant jusqu’à plus d’une centaine de fois au cours de leur existence, a reporté une recherche effectuée en Suède en 2013 sur 49,321 personnes tabagiques et consommateurs de Cannabis.

Certains chercheurs ont également affirmé qu’au même rang que les cigarettes, le Cannabis contient une teneur notable en substances cancérigènes jusqu’à un taux excédent plus de 50% et que fumer quotidiennement un unique joint durant une année engendre des dégâts pulmonaires équivalents à une vingtaine de cigarettes par jour. Par ailleurs, une partie de la fumée du Cannabis n’est pas évacuée, mais reste dans l’appareil respiratoire.

Ils ont de même observé une dégradation des défenses naturelles de l’organisme ainsi qu’une apparition de pathologies respiratoires comme une toux chronique, des difficultés respiratoires sifflantes, une inflammation aigue ou chronique des bronches souvent source d’infections pulmonaires plus grave telles que la tuberculose, mais aussi de cancer du poumon.

À lire aussi

Les derniers articles

À bout de souffle ? Testez vos connaissances sur le cardio !

Lire la suite

Comment choisir les huiles essentielles adaptées pour vaincre le stress ?

Lire la suite

Huile de CBD full spectrum

Lire la suite

Partager cet article