Les récepteurs cannabinoïdes

Le chanvre est une plante qui fascine depuis des millénaires grâce à ses nombreuses vertus. Elle a longtemps été utilisée en médecine et a trouvée sa place dans l’alimentation et les cosmétiques. Les feuilles du chanvre comprennent d’innombrables composants naturels, dont les cannabinoïdes.

Les cannabinoïdes

Les cannabinoïdes définissent des substances chimiques sécrétées par le chanvre, appelé aussi le Cannabis. Ils jouent un rôle essentiel dans l’activation des récepteurs du système endocannabinoïdal dans le corps.

Le THC ou le tétrahydrocannabinol et le CBD ou le cannabidiol sont les plus connus des cannabinoïdes. Les effets euphorisants et psychothopes du THC sont réputés pour leurs propriétés anti-douleurs et calmantes ainsi que leur efficacité sur différents troubles comme ceux de l’appétit.

Le CBD est reconnu pour ses actions anti-inflammatoires et ses propriétés relaxantes. Il ne possède aucun effet euphorisant, raison pour laquelle il se vend librement sous plusieurs formes. La fleur de CBD est la forme la plus connue, utilisée dans les préparations culinaires ou consommée en infusion ou en vaporisation. C’est aussi le cas de l’huile de CBD qui s’utilise dans les plats, les boissons ou se consomme directement.

Les propriétés thérapeutiques des Cannabinoïdes

L’utilité thérapeutique des cannabinoïdes est étroitement liée à leurs effets psychoactifs. Ils agissent efficacement sur les maladies neurodégénératives et favorisent le bien-être en s’activant sur de nombreuses pathologies. Ils aident notamment à soulager les nausées et les vomissements liés à une chimiothérapie anticancéreuse, les douleurs, les spasmes musculaires, l’épilepsie, etc.

Les effets provoqués des cannabinoïdes sur le corps sont surtout liés au système cannabinoïde. Au niveau du système nerveux central et des organes dotés de récepteurs aux cannabinoïdes, des substances sont créées et libérées. Elles s’activent ensuite sur les récepteurs qui constituent le système cannabinoïde, à l’instar du CB1 et du CB2.

1- Le système Endocannabinoïde

La structure de communication formée par les récepteurs membranaires des CB1 et CB2, les ligands endogènes ou Endocannabinoïdes, mais aussi les enzymes de synthèse et de dégradation moléculaires, constituent le système Endocannabinoïde ou SEC.

Les Endocannabinoïdes sont obtenus particulièrement à partir d’acides gras issus des lipides se trouvant à l’intérieur de la membrane cellulaire. Ils peuvent être des esters, des éthers ou amides d’acides gras, ayant la capacité de stimuler l’activation des récepteurs CB1 et CB2. On s’intéresse principalement à deux endocannabinoïdes, à savoir l’anandamide (AEA) et le 2-arachidonoylglycérol (2-AG) qui sont des dérivés de l’acide arachidonique, un oméga-6. Le premier a une affinité pour le récepteur CB1 et le 2-AG pour le récepteur CB2.

La production d’endocannabinoïdes se fait « à la demande », c’est-à-dire déclenchée par un stimulus comme le stress. Ces molécules ne sont pas stockées par l’organisme. Leur action est essentiellement locale et temporaire, car leur dégradation est rapide après leur synthèse.

L’anandamide (AEA) et le 2-arachidonoylglycérol (2-AG), via le CB1 et CB2, transforment les rôles des transmetteurs de signal dans les cellules selon des constats issus d’études médicales in vitro et in-vivo. Ils entrainent une réponse biologique similaire à ceux des Cannabis issus de l’extérieur du corps.

Des recherches plus avancées concernant le SEC ont pu révéler l’existence de nouveaux médiateurs dénommés « endocannabinoïdes-like » qui font partie des mêmes familles de molécules que les endocannabinoïdes, mais qui interviennent sur d’autres récepteurs. L’« Endocannabinoïdome » est l’appellation donnée à cette « extension » du système endocannabinoïde.

2- Les récepteurs CB1

La principale localisation des récepteurs CB1 se trouve au niveau du système nerveux central, mais il en existe aussi en faible quantité dans le système nerveux périphérique. Ces récepteurs CB1 sont des agonistes des récepteurs couplés aux protéines G et sont apparemment à l’origine des effets euphorisants et anticonvulsivants du Cannabis par fixation sur ces récepteurs. Les protéines G sont des molécules ayant pour rôle de transférer les informations dans la cellule. Elles sont capables de déclencher ou de bloquer des réactions biochimiques à l’intérieur de la cellule.

Du côté du système nerveux central, les récepteurs CB1 sont présents essentiellement au sein de l’hippocampe, du cortex, du cervelet, des ganglions de la base et de la moelle épinière. Ils sont majoritairement en activité dans les fibres et les terminaisons nerveuses présynaptiques. Dans la région du système nerveux périphérique, ils se situent dans les poumons, le tractus gastro-intestinal, l’utérus et les testicules. Ils existent aussi en traces dans l’hypothalamus, le thalamus et le tronc cérébral où leurs rôles y seraient prépondérants.

3- Les récepteurs CB2

Les récepteurs CB2 se trouvent au niveau des régions qui interviennent dans l’immunité comme la rate. Ce sont des antagonistes des récepteurs aux protéines G, qui sont apparemment à l’origine de l’effet anti-inflammatoire et probablement d’autres propriétés médicales du Cannabis.

Leur intervention dans des mécanismes neurophysiologiques au sein du cerveau parait confirmée d’après les études réalisées jusqu’à maintenant.

Les chercheurs ont avancé également l’hypothèse de l’existence d’autres récepteurs cannabinoïdes, un genre de récepteur ayant la capacité de rendre le Cannabis incontrôlable est mis au point par ces chercheurs.

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