En cas de douleur et d’inflammation moyenne à intense, les antalgiques opioïdes (codéine, morphine) ne peuvent être délivrés que sur prescription médicale.
Pour apaiser les douleurs légères à modérées, les médicaments antalgiques qu’on peut utiliser en automédication et qui sont disponibles en vente libre sont les produits à base de paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) dont les plus courants sont l’aspirine et l’ibuprofène.
Les risques d’effets secondaires potentiels provoqués par ces médicaments antalgiques usuels ainsi que leur efficacité non satisfaisante ont conduit certains malades présentant notamment des douleurs chroniques à recourir à des antidouleurs accessibles en vente libre pour calmer leurs douleurs.
Pour ce faire, un antidouleur naturel est au premier plan si l’on ne veut pas subir les éventuels effets secondaires des médicaments. Ces petites astuces présentent aussi l’avantage de ne pas créer de dépendance. Les remèdes de grand-mère, les solutions homéopathiques ou l’aromathérapie, les choix sont larges.
4 remèdes naturels anti-douleurs
Aucun être humain n’est épargné par les douleurs qui surviennent forcément au cours d’une vie, à différentes intensités. Aussi fréquentes que désagréables, elles peuvent entraver les activités quotidiennes et entamer le bien-être. Pour y remédier, on peut recourir aux antalgiques et aux analgésiques usuels ou utiliser des remèdes naturels anti-douleurs.
1- La médecine traditionnelle
La médecine traditionnelle (MT), dénommée médecine complémentaire (MC) ou parallèle, constitue un traitement complémentaire ou alternatif aux analgésiques.
C’est une pratique courante dans la prise en charge des affections chroniques afin de soulager et améliorer les conditions de vie des malades, notamment pour calmer la douleur. Pour cela, le praticien de MT peut utiliser des remèdes préparés à partir de plantes médicinales (naturopathie) ou recourir à des thérapies de soin (acupuncture, thérapies manuelles, etc.).
Dans la médecine traditionnelle chinoise (MTC), plusieurs procédures sont utilisées pour calmer la douleur comme l’acupuncture (migraine, lombalgie, etc.), la pharmacopée chinoise (douleurs chroniques), les massages chinois comme le Tui Na (sciatique, arthrite, etc.) et les exercices énergétiques tels que le Tai Chi (rhumatismes, problèmes d’articulations) et le Qi Gong.
De nombreuses préparations issues de la médecine traditionnelle malgache sont également réputées pour soigner diverses pathologies douloureuses. Certaines plantes médicinales peuvent être exploitées comme le mandravasarotra, le vahona, le ravintsara, etc.
De son côté, la médecine ayurvédique reposant sur la diététique, la phytothérapie, le massage ayurvédique, la méditation, le yoga permet de prévenir ou corriger la maladie dans sa racine tout en optimisant le bien-être.
2- La phytothérapie
De nombreuses plantes médicinales employées en phytothérapie sont dotées de propriétés antalgiques (harpagophytum, reine-des-prés, arnica, gaulthérie, etc.).
La Phytothérapie peut être une alternative naturelle aux antalgiques pour apaiser toute sorte de douleur. En effet, certaines variétés de plantes médicinales possèdent naturellement des vertus antalgiques et anti-inflammatoires. Une partie (racine, tige, feuille, etc.) ou l’intégralité de la plante est alors recueillie afin d’en tirer les principes actifs pour fabriquer des remèdes en formes solides (gélules, comprimés, poudre…), liquides (tisane, décoction, teinture…) ou en pommades, en crèmes,….
L’harpagophytum, le cassis, le saule blanc ou la reine-des-prés sont utiles pour atténuer les inflammations articulaires. Pour soigner les contusions et les ecchymoses, on peut recourir à l’arnica ou à la consoude. L’artichaut et le curcuma ont démontré leur efficacité dans les maux d’estomac et les spasmes intestinaux. Pour venir à bout des céphalées et migraines, on peut faire appel à la menthe poivrée, à la grande camomille, au ginkgo biloba, à l’écorce de saule blanc…..La sauge officinale, l’achillée millefeuille, l’alchémille, l’estragon et le fenouil permettent de réduire les douleurs menstruelles.
Les voies d’administration des préparations en phytothérapie peuvent être en usage interne (voie orale, voie respiratoire…) ou en usage externe (application cutanée, compresses et cataplasmes..).
3- Les Cannabinoïdes
De nombreuses études ont attesté les multiples vertus des cannabinoïdes ,à savoir ses actions antalgiques et anti-inflammatoires, apaisantes et anxiolytiques, antipsychotiques, antioxydants, etc.
De nombreux patients souffrant de douleurs chroniques liées à certaines maladies comme les rhumatismes (arthrite ou arthrose), la sclérose en plaques, la fibromyalgie, l’endométriose, etc. ont été soulagées de leur crise inflammatoire grâce à de l’huile de CBD.
On peut également prendre de l’huile de CBD pour réduire les douleurs au dos et les sciatiques, les douleurs musculaires (crampes, élongations…) et articulaires, atténuer les migraines et les douleurs menstruelles, mais aussi pour traiter les douleurs neuropathiques. Pour cela, l’huile de CBD peut être prise par voie orale en déposant quelques gouttes sous la langue ou être appliquée en massage sur la région douloureuse afin de détendre les muscles et diminuer les douleurs.
4- Les autres solutions
Il existe d’autres solutions comme l’ostéopathie, la massothérapie, l’électrothérapie, le thermalisme, l’hypnose, la sophrologie, etc. pour vivre en bonne santé sans douleur particulière.
La physiothérapie englobe différentes méthodes de soins pour combattre la douleur en citant la thérapie manuelle (ostéopathie, massothérapie, chiropraxie), le traitement par la chaleur : thermothérapie ou par le froid : cryothérapie, l’électrothérapie, ou encore le traitement par l’eau ou hydrothérapie (balnéothérapie, thermalisme, thalassothérapie).
A l’aide de manœuvres de mobilisations et des techniques de manipulation, les thérapies manuelles sont principalement indiquées lors des douleurs aiguës ou chroniques à savoir les lombalgies, l’arthrose, les entorses…. L’ostéopathie entreprend diverses techniques pour calmer la douleur telles que les techniques musculaires (genou), articulaires (lombalgies), myo-fasciales (neuropathiques), viscérales (maux d’estomac) et crâniennes (migraines).
La massothérapie utilise un grand nombre de types de massage pour traiter la douleur comme le massage californien, le massage Esalen, le massage Tui na, l’acupression, le shiatsu, la réflexologie, le Reiki….
La psychothérapie occupe également une place importante dans la gestion de la douleur. Il peut s’agir d’une thérapie cognitivo-comportementale TCC pour aider le patient à s’adapter à la douleur, l’hypnose contribue à gérer l’intensité de la douleur, la pleine conscience et la sophrologie permettent de détourner l’attention des sensations douloureuses.